JOURNÉE EUROPÉENNE DU
PATRIMOINE : 19 SEPTEMBRE 04
Une visite souterraine de 1 heure
commentée par les gueules jaunes du secteur avec force, authenticité,
naturel.
Des tranches de vécu, inoubliables.
Des explications précises des
conditions de travail, des réussites, des déceptions, des défis – des
peines et des joies.
La légende de Sainte-Barbe et les
célèbres fêtes du 4 décembre, ici, comme partout en Lorraine.
Les chambres des explosifs, les
allées de boisage, le coin casse croûte, les fronts de taille, le
chargement des wagonnets.
Accidents, anecdotes et blagues.
Parfois une courte panne électrique.
Frissons et fous rires garantis.
Comment assurer la sécurité des visiteurs de la
mine?

Le 19 Septembre, journée européenne du patrimoine, la
galerie musée de l'ancienne mine de fer ouvrira une fois encore ses
portes.
Sur un parcours souterrain de plus de 300m, le public
découvrira ce que fut le travail quotidien des gueules jaunes. De
nombreux visiteurs ont déjà fréquenté cette galerie qui était l'ancienne
poudrière.
Le savoir-faire des mineurs
Mais comment sécuriser ce site? Que ce passerait-il
si les groupes électrogènes tombaient en panne, plongeant les visiteurs
dans l'obscurité la plus totale? Comment gérer une éventuelle panique?
Comment ressortir en cas d'effondrement de la galerie? Ces questions ont
été abordées mardi soir lors d'une réunion de l'Atelier Mémoire Ouvrière
(AMO). Les anciens mineurs qui en font partie ont un savoir faire
indiscutable. Ils ont reconstitué à l'identique des boiserie de
soutènement, mais le bois travaille. "Qu'en sera-il dans 20 ans? Plus
personne n'aura connaissance de ce qu'était une mine".
François BOYETTE est conseiller technique en spéléo
auprès de la préfecture depuis 1979, et chargé de l'accès dans les
cavités naturelles ou artificielles. Son expertise est demandé chaque
fois en cas de problème. Mardi soir, l'AMO avait recours à son avis.
François BOYETTE a constaté " des endroits à reprendre pour conforter la
voûte de la galerie ". Mais surtout, il faudrait que la galerie soit
accessible par ses 2 extrémités, ce qui n'est pas encore le cas, a-t-il
observé. Or, les galeries pour créer une issue de secours existe. En cas
d'effondrement, il faut pouvoir ressortir les gens.
Former des jeunes
Il a également évoqié la circulation de l'air,
nécessaire en cas d'incident. Une date ( le 4 Août ) a été fixée pour
créer la galerie de secours: " en un jour, le problème est régler".
Outre ses précieux conseils techniques, M. BOYETTE a également suggéré "
de mobiliser des jeunes afin qu'ils attrapent le virus de la mines et le
transmettent".
Car dans 20 ans, il n'y aura plus d'anciens mineurs.
En attendant, la visite guidée de la galerie a connu, lors de la fête de
la mi-juin, un grand succès. " Une horde impatiente s'est ruées sur la
porte", notait Joëlle RAOULT.


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